LE MOT DU BOURGMESTRE • bulletin communal n°42
A Anthisnes, le patrimoine monumental revêt une importance telle que la commune se doit de l’intégrer dans ses politiques essentielles telles l’enseignement fondamental, la politique d’action sociale ou d’entretien des voiries pour ne citer que celles qui viennent les premières à l’esprit.
Notre commune compte à ce jour neuf monuments classés ; les derniers en date étant le château de Villers-aux-Tours et la ferme d’Omalius.
Au-delà de ce constat, se battre pour la sauvegarde du patrimoine est un travail de longue haleine qui nécessite du temps, de la patience et des moyens importants qui placent l’étalement dans le temps au rang des nécessités.
Une dose de courage politique est aussi très utile pour défendre ces projets car la majorité de l’opinion publique n’en perçoit pas toujours le bien fondé. A cet égard, je me souviens de la genèse du dossier de la ferme Saint-Laurent que beaucoup vouaient aux bulldozers et qui, aujourd’hui, abrite dix-neuf familles et est montrée en exemple même au-delà de nos frontières. Il fallait y croire ; il fallait savoir frapper aux bonnes portes et recevoir l’oreille attentive de décideurs régionaux car les moyens, même importants, ne sont pas de nature à satisfaire toutes les demandes.
Ce 5 juin 2008, au Gouvernement wallon, nous venons de franchir une étape importante pour la poursuite de notre oeuvre patrimoniale par la reconnaissance en tant que patrimoine exceptionnel des fresques de l’ancienne église Saint-Maximin, adossée à la ferme Saint-Laurent. Je remercie ici mon collègue le Ministre Jean-Claude Marcourt, en charge du Patrimoine, pour cette décision qui va nous permettre d’envisager ce chantier avec confiance et des moyens octroyés
par la Région revus à la hausse puisque le taux d’intervention va passer de 80% à 95%.
Si je relie cette décision à celle du Ministre Philippe Courard de nous octroyer 900.000 e à titre de financement alternatif pour installer la maison communale dans une aile de la ferme d’Omalius, libérant ainsi la totalité de la maison communale actuelle au profit de l’école communale d’Anthisnes centre qui a grand besoin de locaux, j’ai à coeur de vous témoigner de notre volonté d’avancer dans ces dossiers et de ma volonté restée intacte de travailler à Namur ou à Bruxelles en restant attentif à la réalité anthisnoise.