LE MOT DU BOURGMESTRE • bulletin communal n°75
Tavier : cinq ans ; ça suffit ! Rappel des faits : le 7 septembre 2011, lors de travaux d’agrandissement d’une maison rue de la Magrée, le creusement du talus est opéré en dépit du bon sens, beaucoup plus bas que ce que permettait le permis d’urbanisme. Quand l’architecte se rendit compte de la situation, il alerta la commune et sauva la vie des demandeurs en leur interdisant formellement de dormir la nuit suivante dans leur maison. Et celle-ci s’écroula partiellement la nuit d’après… Cette situation a fragilisé la voirie attenante qui risquait également de s’effondrer.
Dès lors, j’ai directement interdit la circulation sur une demi-chaussée tout d’abord, puis en totalité vu les risques relevés par l’expert qui fut rapidement désigné par le Tribunal. Une procédure judiciaire fut engagée à l’époque pour déterminer les responsabilités et dans le cadre de celles-ci, le seul objectif poursuivi par la commune d’Anthisnes était de rétablir le plus rapidement possible la circulation, ce qui rencontre l’intérêt de tous les citoyens, usagers de la voirie.
Malheureusement, il a fallu plus de deux ans à l’expert désigné par le Tribunal pour déposer les conclusions de son rapport pour le moins lacunaires. Il s’est borné, pour l’essentiel, à analyser les responsabilités du sinistre sans proposer de solution pour remédier à la situation, comme le sollicitait légitimement la commune. Mais nous n’étions pas au bout de nos peines car le jugement prononcé le 1er octobre 2015 a estimé que la voirie redeviendra automatiquement opérationnelle lorsque l’immeuble sera reconstruit. Il faut cependant savoir que même s’ils reçoivent leur indemnisation, les propriétaires n’ont aucune obligation de reconstruire l’immeuble ; ce qui implique que, pour pouvoir rétablir la circulation sur la chaussée, la commune dépend du bon vouloir de particuliers …
La commune est donc naturellement en procédure d’appel, mais les plaidoiries sont fixées… au 20 septembre 2017 ! Nous n’avons été que trop patients ; les citoyens de Tavier, notamment les usagers du bus et les habitants de la rue Pirûtchamps ayant subi un trafic supplémentaire, ont été eux aussi très patients ; ce dont je les remercie. Nous avons décidé de ne pas attendre plus longtemps et nous allons faire procéder en 2017 au rétablissement de la voirie par une méthode alternative de pose de poutres autoportantes en béton. L’estimation de ces travaux s’élève à plus de 30.000 euros que nous allons avancer et que notre avocat, Maître Manuel Merodio, s’empressera d’en réclamer le remboursement dans le cadre de la procédure en justice. Ce qui est hallucinant dans cette histoire, c’est que
la justice a ignoré la primauté de l’intérêt général, la continuité du service public, en se focalisant uniquement sur les conséquences privées de ce sinistre.
La patience a ses limites ; maintenant, nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre !