LE MOT DU BOURGMESTRE • bulletin communal n°85
En ce début d’année, un nombre interpelant a retenu toute mon attention: le nombre 26! En effet, les 26 personnes les plus riches de notre planète possèdent un patrimoine équivalent aux 3.800.000.000 (oui vous avez bien lu trois milliards huit cents millions!) des citoyens les plus pauvres de l’humanité. L’an dernier, ce chiffre se situait autour de la quarantaine et nul doute que l’an prochain, au gré de l’augmentation des inégalités, il sera inférieur à 26, sans doute autour de 20!
En analysant de plus près cette réalité, il apparaît clairement que la fortune colossale se bâtit très souvent, à partir d’une idée géniale, sur la précarisation d’une masse de gens qui travaillent à sa réussite financière. Zara, Mango,… et la terrible réalité des ouvier(e)s du textile au Bangladesh, le non statut des travailleurs- étudiants faux indépendants de Deliveroo, Amazon et la dure réalité de ses travailleurs, nos smartphones et l’origine des composants. Les exemples ne manquent pas.
Il ne peut y avoir de futur à notre planète avec des inégalités qui se renforcent au point de devenir insupportables.
Le grand espoir que nous pouvons nourrir est la réaction citoyenne car bon nombre de citoyens sont sensibilisés aux modes de consommation, à la notion de durabilité qui accole les dimensions sociale et environnementale à la dimension économique dans un rapport d’équivalence.
Ce nombre de citoyens grandit et ce, sous toutes les latitudes.
Il est d’ailleurs avéré que la plus grande crainte des firmes transnationales agroalimentaires, phytopharmaceutiques, chimiques réside en une modification radicale du comportement des citoyens – consommateurs.
La formidable mobilisation des jeunes adolescents en faveur du climat est une preuve que le changement est en route ; que la société change et il est grand temps. Je formule le vœu que cette mobilisation légitime pour la lutte efficace contre le réchauffement en faveur d’une société plus respectueuse des équilibres naturels s’accompagne de la lutte pour une société plus humaniste où chaque enfant qui naît ait la possibilité de pouvoir vivre en paix et en liberté et puisse se construire un avenir.
Les utopies d’aujourd’hui sont les réalités de demain ! J’adore le printemps ! Pas vous ?