LE MOT DU GROUPE • bulletin communal n°44
« Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquise. »
Ceci n’est pas une déclaration d’un leader de la gauche en 2008 mais celle d’un des pères des USA, le Président Thomas Jefferson, en 1802.
La folie spéculative des marchés boursiers a entrainé une grave crise de l’économie réelle, celle qui repose sur le travail et permet à des milliards d’humains de vivre chaque jour. La droite libérale prônant un capitalisme débridé vient de changer de thèse par opportunisme. On a assisté avec ébahissement à un grand écart idéologique de Didier Reynders (MR), passant sans vergogne du laisser faire au service du profit, à la nécessité d’une économie de marché régulée prônée depuis longtemps par la social démocratie et la gauche européenne. Savez-vous que la richesse des 300 plus grosses fortunes équivaut à celle des 3 milliards de plus pauvres !
Il faut aussi oser se poser des questions sur la gestion de la crise en Belgique. Le Ministre des Finances fut réactif pour ses amis de Fortis. Mais comment expliquer l’abandon du management de Dexia aux exigences de Nicolas Sarkozy ou la lenteur de réaction pour Ethias, moins proche de lui ?
La crise va affecter la vie de tous, mais aussi les finances communales avec quatre conséquences potentielles : hausse de la pauvreté, donc du budget des CPAS, inflation donc augmentation des coûts de fonctionnement, taux d’intérêts plus élevés, perte de dividendes dont celles de Dexia partiellement compensées par le Gouvernement wallon PS-CDh.
L’heure n’est pas à la campagne électorale. Tous les responsables politiques doivent travailler à l’essentiel.
Trois pistes d’actions ! Continuons à faire confiance à nos banques ; retirer l’argent de l’épargne, c’est tuer le système bancaire. Pensons à protéger le pouvoir d’achat surtout des plus faibles en soutenant la sécurité sociale et la concertation sociale. Investissons dans les travaux d’intérêt public pour garantir l’emploi. Le groupe PS-IC y contribuera à Anthisnes afin que 2009 soit une année la plus heureuse possible pour chacun.
Très joyeuses fêtes à tous.