LE MOT DU GROUPE • bulletin communal n°45
Lors du vote du budget, l’opposition MR nous a reproché d’avoir posé des choix dans les investissements à opérer. Parce que le débat budgétaire a été long, difficile et démocratique en son sein, le PS-IC revendique ces choix : nous avons agi en gestionnaires responsables.
C’est très facile de proposer des projets mais il faut tenir compte de tous les paramètres avec à l’esprit une vision d’avenir : nous avons privilégié un niveau de dette soutenable , les investissements avec subsides sûrs, les projets apportant du mieux être à tous, les actions dans le sens du développement durable.
Il est facile d’avancer en permanence la réduction de la fiscalité : cela flatte ceux qui ont les moyens. La crise mondiale est pourtant bien là et la reprise n’est pas attendue avant 2010. Aujourd’hui, l’échec du laissez-faire économique est patent ; une partie de la classe moyenne qui a cru en son mirage s’en mord les doigts et les plus faibles sont carrément précarisés.
En janvier, le Journal « Le Monde » interrogeait l’économiste américain Joseph E. Stiglitz, en 2001 : « Les inégalités ne sont pas seulement un problème social mais aussi un problème de flux économique : ceux qui pourraient dépenser de l’argent n’en ont pas et ceux qui en ont ne le dépensent pas. »
Aux Etats-Unis, pays du marché libre par excellence, ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui viennent de disparaître en quelques semaines. Les seuls secteurs qui en ont créés sont la fonction publique, la santé et l’éducation. Le projet de relance du Président Obama va dans le sens d’investissements servant la collectivité. Ce n’est pas un projet d’inspiration libérale !
Joseph E. Stiglitz ajoute : « C e que nous vivons n’est pas seulement une crise du système financier, mais une crise de détérioration des richesses en général. » Il a dénoncé l’hypocrisie du système financier américain qui, appuyé sur une dérégulation maximale des flux financiers, déresponsabilise les acteurs économiques, déséquilibre les rapports entre l’Etat et le secteur privé, et contribue à appauvrir plus qu’à enrichir les pays où règne le fanatisme du marché. D’où, selon lui, la nécessité d’inventer un système fondé non plus sur le seul PNB (Produit national brut), mais sur de nouvelles valeurs comme la soutenabilité de la dette, la qualité des services publics, l’état sanitaire des populations, les performances en matière d’environnement, etc.
Et les choix posés par le PS-IC vont, de façon modeste, dans cette voie.
Sachons aussi nous rappeler que le profit maximum ne dure pas toujours mais que l’esprit d’égalité et de solidarité doit toujours être présent dans la tempête comme sous le ciel radieux !