LE MOT DU GROUPE • bulletin communal n°47
L’actualité politique est traversée par trois sujets chauds qui sont sur la table des gouvernements belges et de la commission européenne : régularisation des sans papiers, désespoir des producteurs de lait, rigueur budgétaire.
Pour le Ps-iC, deux maîtres mots devraient guider les décisions : solidarité et régulation. Malheureusement, si la droite aime aujourd’hui employer ces mots, elle éprouve les pires difficultés idéologiques lorsqu’il faut passer à l’application.
En ce qui concerne les sans papiers, il faut constater que le départ pour d’autres fonctions de la ministre libérale Turtelboom a enfin permis de rendre un peu d’espoir et de dignité à ces milliers de gens ayant fuit la violence guerrière ou économique dans leur pays. Rappelons-nous la phrase, – en entier -, de Michel Rocard : « la France ne peut accueillir toute la misère du monde, mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part. » Et bien nous aussi, à Anthisnes, prenons-en notre part.
Marc est redevenu Député européen. il connaît, – nous connaissons -, à Anthisnes, des producteurs de lait qui sont dans une situation désespérée. Seul député Belge membre de la Commission agriculture, il a proposé un amendement à la résolution sur la crise du lait, visant à geler, voire à diminuer, temporairement les quotas laitiers. Seul ce type de mesures permettrait de réduire la production, d’équilibrer le marché et de faire remonter les revenus des producteurs. Son amendement, cosigné par plus de quarante députés, a été rejeté, notamment par Louis Michel et Frédérique Ries (MR).
En effet, la Commission mène une politique ultralibérale visantà démanteler les instruments de régulation de la politique agricole commune (PaC), singulièrement à travers une politique d’augmentation et, à terme, de levée des quotas laitiers prévue en 2015. Cette levée ne fera qu’encourager la surproduction qui est à l’origine de l’effondrement des prix du lait qui pousse aujourd’hui des centaines d’agriculteurs, au bout du rouleau, à jeter leur lait plutôt que de le vendre à perte.
Pour Marc et tout le groupe PS-IC, « le commerce équitable doit commencer chez nous en rémunérant correctement nos agriculteurs pour leur travail ».
Enfin, la rigueur budgétaire devant permettre à notre pays età notre région de recouvrer l’équilibre budgétaire en 2015 va toucher lourdement les plus faibles : plus de 100.000 pertes d’emplois dans les mois à venir. Les communes devront aussi contribuer à l’effort pour atteindre cet équilibre et nos finances seront mises à mal par des pertes de recettes. Alors, heureusement que la majorité a préféré être fourmi plutôt que cigale en prenant, en recette comme en dépense, les mesures qui s’imposent.