LE MOT DU GROUPE • bulletin communal n°78
La sécurité routière, problème de santé publique !
Lors des Rencontres Citoyennes que nous, le groupe PS-IC, organisons à intervalles réguliers, un des grands thèmes qui revient systématiquement est celui de la sécurité routière qui est l’affaire de tous et pas seulement des automobilistes, fréquemment stigmatisés.
Les chiffres interpellent. De 2002 à 2015, l’ensemble du parc de véhicules, en ce compris les motocycles, a progressé de 21,3 % (+ 17,5 % pour les voitures particulières et + 42,5 % pour les véhicules utilitaires pour le transport des marchandises). En 1977, la Belgique comptait une voiture particulière pour 3,55 habitants. A l’heure actuelle, il s’agit d’une voiture pour 1,99 habitants. En 2015, on a dénombré 40.303 accidents de la route dans lesquels 732 personnes ont perdu la vie, nombre constant depuis 2013. La province d’Anvers est la plus touchée et celle du Luxembourg la moins. Sur les dix provinces belges, en nombre d’accidents, les 3 les plus touchées sont flamandes.
Par contre, si on tient compte de la gravité de ces accidents, ce sont les provinces de Luxembourg, de Namur et du Hainaut qui comptent le plus de décès par mille accidents. L’analyse fine de ces chiffres permet de tirer pas mal d’enseignements.
Ce fléau, qui coûte au contribuable une fortune, – et que dire des drames qu’il engendre – , doit faire l’objet d’une prise de conscience collective. Le sentiment d’omnipotence dans l’espace public de certains automobilistes, souvent imperméables à leur environnement tant les nouveaux véhicules ont un pouvoir protecteur élevé, les amènent parfois à négliger les usagers les plus vulnérables.
Mettre des radars dans toutes les rues, des mouchards dans les véhicules, répression… ? Le groupe PS-IC cherche depuis longtemps les bonnes solutions. Mais, La solution miracle n’existe pas. Nous misons d’abord sur la prévention (radars préventifs, etc.) et les solutions « douces » éprouvées et préconisées par les spécialistes (réduction du champs visuel, érection de trottoirs, etc.). Et nous aimerions tant que prévalent deux points essentiels pour plus de sécurité routière : la courtoisie et le respect des autres usagers…
Il appartient en effet à chacun d’avoir conscience de sa responsabilité citoyenne et de réagir pour faire reculer le nombre de vies sacrifiées sur les routes. Adapter sa vitesse, tenir compte aussi du ressenti de la vitesse liée au contexte, être vigilant et… partager les routes et chemins de nos si belles campagnes anthisnoises.