LE MOT DU GROUPE • bulletin communal n°98
Voici quelques jours, Christine Mahy, représentante bien connue de la Fédération wallonne de lutte contre la pauvreté, animait une conférence dans le Condroz. A cette occasion, elle soulignait l’importance d’avoir un logement décent, à un prix correspondant à 20 % du salaire max., afin de ne pas tomber rapidement dans la pauvreté.
Deux jours plus tard, les journaux titraient : votre loyer risque d’augmenter de 8 %. Aux factures énergétiques s’ajoutent le prix exorbitant des loyers. Cela n’annonce rien qui vaille… Comment faire face à tant de dépenses lorsqu’on gagne à peine mille quatre cents euros par mois ? Ou que le montant de la pension est encore plus bas ? Il y a pourtant des solutions.
Certains pays européens interdisent l’augmentation des loyers, ils sont bloqués.
Dans certaines régions de Belgique, plusieurs personnes constituent une coopérative en vue d’acheter des maisons, les remettre en état correct, en étudiant les performances énergétiques et les mettre sur le marché locatif à des prix bas afin que des personnes à faible revenu ou modéré, puissent se loger.
Bien plus gratifiant que de louer des bicoques mal isolées à des prix élevés. Non ?
Pourquoi, dans le Condroz, l’évêché et les comités paroissiaux ne transforment-ils pas certaines églises devenues vides la plupart du temps en logements dignes de ce nom ?
Si nous ajoutons à cela le prix de la construction en hausse perpétuelle, les terrains et maisons mis en vente de plus en plus onéreux, comment voulons-nous assurer un avenir décent aux jeunes ?
Sommes-nous tous atteints par le virus « richesse financière » pour vendre nos biens, les transformer en gîtes plutôt que de les réserver à la nouvelle génération ou les confier à des organismes comme l’agence immobilière sociale ?
Celle-ci prend en charge des biens, garde 10 % du loyer pour assurer le suivi des locataires, garantir la restitution du bien en bon état et éviter bien des soucis aux propriétaires qui, en plus, peuvent bénéficier d’une subvention allant jusqu’à 30 000 euros afin de réaliser des travaux dans leur maison avant de la confier à l’AIS.
Qu’en pensez-vous ?